Film indien "Tortues sur les plages du Pakistan" (V.O.) 24 janvier 2013.


Les plages du Pakistan sont parmi les plus importants lieux de ponte pour les tortues marines. Chaque année, des centaines de femelles de tortues vertes ou tortues olivâtres viennent sur les plages de la baie de Hawkes, Sandspit, du village de Mubarak, des îles Istollah, Ormara, Pasni, Gwadar et Jiwani au large des côtes de Makran pour déposer leurs œufs. Les tortues vertes et les tortues olivâtres font leurs nids tout au long de l’année, avec un maximum de pontes entre juillet et décembre. Les œufs sont précautionneusement gardés dans des bacs fermés et ressortis pour être ré-enfouis quand l’éclosion approche. Le Pakistan est connu pour avoir encadré la naissance d’un grand nombre de tortues vertes (Chelonia mydas) (avec une moindre aide apportée aux tortues olivâtres Lepidochelys olivacea), elles naissaient principalement dans la baie de Hawkes et à Sandspit face à Karachi, dans la province de Sind. Il y a eu des informations indiquant que le reste de la côte du Pakistan, dans la province du Balochistan (sur la côte de Makran), accueillait aussi un nombre important de tortues de mer. Au final 95% de la côte du Baluchistan (700 km de long) est constituée de plages de sable inaccessibles et non fréquentées-habitat apparemment favorable pour les tortues. Trois sources ont rapporté des données sur des tortues du Baluchistan. Des « mydas », à Astola (à Haft Talar), une petite île à environ 25 km des terres. Il n’y a pas d’eau sur l’île, qui est stérile et seulement fréquentée par les bateau venant de Muscat et qui pêchent des poissons et beaucoup de tortues ; bien que quelques tortues aient été rencontrées au matin sur la plage de nidification.  La conservatrice adjoint Fehmida Firdous a déclaré « Le nombre de tortues a augmenté après que plus de 0,7 million de tortues aient été relâchées dans la mer durant les trois dernières décennies » . « Le nombre de tortues femelles qui arrivent sur les côtes sablonneuses pour déposer leurs œufs a considérablement augmenté, aussi nous voyons que les efforts de conservation ont payé. » a dit Firdous, ajoutant que le commerce et le développement maritime limite les efforts de conservation. Mais à long terme c’est le développement côtier qui est la principale menace. Le fond mondial de sauvegarde de la vie sauvage (W.W.F.) du Pakistan : le centre de Sindh Wetlands a essayé de protéger leur habitat. Le docteur du centre Babar Hussain annonce « Notre centre a été fortement impliqué dans le pilotage des actions menées sur les plages de Sandspit et de la baie de Hawkes et 2250 petites tortues ont été relâchées dans la mer en 2001 », « Cependant, nous ne seront gagnants qu’après avoir travaillé à la sauvegarde de l’habitat des tortues ». Le docteur Firdous croit que 1000 n’est pas un nombre durable. « Nous avons besoin d’au moins 2000 tortues sur les plages pour autoriser toute espèce de marchandisation ou de chasse » a-t-elle dit pointant le fait que le commerce des tortues est un business lucratif. Tahir Qureshi, un océanologue à l’union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) au Pakistan, ajoute que capturer les tortues dans les filets de pêche a limité la croissance de leur population. « L’IUCN travaille maintenant à l’introduction d’un moyen d’exclusion des tortues (TED) au Pakistan. Un TED est l’ajout d’un moyen de réduction des chances d’attraper accidentellement une tortue dans les filets de pêche chalutier de crevettes. Le projet s’applique en priorité à la tortue verte et à la tortue olivâtre qui n’a plus été vue sur les plages depuis 2005, précise le docteur Hussain. Le département de la vie sauvage a d’ores et déjà commencé un nouveau projet de ‘protection et conservation des tortues marines de Karachi et Keti Bunder’, sur l’année passée. Ils étendent leurs recherches aux autres plages, au-dessous de la baie de Hawkes et Sandspit, pour la nidification des tortues, spécialement l’espèce menacée : la tortue olivâtre.


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